Twin Peaks est une série américaine culte créée par David Lynch & Mark Frost sortie sur les écrans au début des années 1990.
Sa musique, composée par Angelo Badalamenti, a marqué les esprits et son écoute vous rappellera certainement ou au moins vaguement quelque chose. Musique mystique, elle pose le décor d’une ambiance mystérieuse et feutrée dès les premières notes :
La série est tournée dans l’Etat de Washington, région très verte et arborée, proche du Canada, couverte de montagnes, de rivières et de lacs.
La série est composée de 3 saisons (les deux premières sont disponibles sur Canal Plus) et d’un film « Twin Peaks, fire walk with me« .
Elle est tournée dans une petite bourgade nommée North Bend et Snoqualmie (la ville de Twin Peaks n’existe pas). La montagne que l’on voit s’appelle « Le mont Si« , un espace totalement accessible aux randonneurs.
Snoqualmie est un endroit où la nature et la forêt vivaient en maître avant que, comme on le voit dans la série qui se livre à une certaine critique de la société, les hommes dévastent une grande partie de la forêt.
L’espace naturel de la série est très brumeux, ce qui lui permet de poser un décor à la fois beau et inquiétant, donnant aux événements tragiques que la petite ville va connaître un lieu de mise en scène idéal.
Pour D. Lynch, ces petites villes entourées de forêts symbolisent l’Amérique profonde. Les principaux événements vont donc se dérouler autour d’une scierie, d’un lac, d’un pont ferroviaire et d’un hôtel tout en bois plutôt kitsch, hôtel qui existe vraiment et où vous pouvez tout à fait aller séjourner : le Salish Lodge.
Quelle est la particularité des personnages de Twin Peaks ?
Dans cette série, les personnages sont à la fois banales et totalement étranges. Les réalisateurs ont mélangé les genres, avec à la fois du polar, du fantastique, du drame et un esprit « soap ».
Cela nous mène à faire la rencontre d’ :
- un chérif et son adjoint indien,
- un directeur d’hôtel corrompu,
- un psychanalyste fou,
- un petit ami de Laura et sa meilleure amie qui se mettent en couple dès l’annonce de sa mort,
- une femme qui dialogue avec une bûche…
La femme à la bûche est le personnage qui représente le mieux le côté décalé de la série qui fait toute son originalité. Cette femme semble communiquer avec l’au-delà selon des pratiques indiennes ancestrales et en cela son personnage fait référence au monde d’avant, lorsque les indiens vivaient tranquillement sur ces terres, cultivant une vie spirituelle intense et connectée.
L’indien Oak, adjoint du chérif, symbolise également les temps anciens et la présence des indiens sur, initialement, leurs terres.

Le noeud de l’histoire
Dans cette petite bourgade, une jeune fille nommée Laura Palmer, reine de beauté et très populaire au lycée, est retrouvée morte, assassinée sur le bord du lac. Toute la vie de la bourgade est bouleversée par le meurtre de la jeune fille et une enquête va commencer.
Ce qui est intéressant dans Twin Peaks c’est que rien n’est comme il paraît. Tout a un double voire un triple sens, bien caché derrière les apparences.
La série est une critique d’une société américaine qui, sous des apparences très lisses, dissimule de grands démons. Elle met en scène les rêves et les vices cachés d’habitants apparemment sans histoires d’une petite ville des Etats-Unis.
Une série qui a réinventé l’univers du polar
La série a fait mouche car elle a réinventé le genre du « whodunnit » (qui l’a fait ?) et qui veut dire « polar » dans une langue familière.
Au moment de sa sortie, Twin Peaks a été une sorte d’ovni dans le paysage télévisuel. Son style était totalement nouveau dans le sens où à cette époque, la télé était assez dévalorisée par rapport au cinéma quant à la qualité de ses productions.
Avec Twin Peaks, David Lynch et Mark Frost ont présenté une oeuvre télévisuelle de qualité qui n’avait plus rien à envier au cinéma, voire qui est devenue une référence.
On a envie de retenir :
Les piles de Donuts faites par l’assistante au poste de police >>

Le petit déjeuner préféré de Cooper : la cherry pie et le café du restaurant RR, repris par un café à Paris qui avait transformé son lieu en un espace dédié à la série :

La femme à la bûche bien évidemment…